Pourquoi je me sens vide quand je suis seul (e) ?

 

Être seul(e) ne devrait pas être un problème en soi…et pourtant, pour beaucoup la solitude nous angoisse car elle est parfois synonyme de vide intérieur. Un vide qui fait mal, qui effraie, et que l’on cherche parfois à fuir à tout prix.

 

Mais d’où vient cette sensation de vide quand on se retrouve face à soi même ?

 

 

Le vide n’est pas rien.

 

Ce que l’on appelle «  vide intérieur »n’est pas une simple absence d’activité ou d’entourage. C’est souvent un ressenti profond de manque : comme si il manquait quelque chose d’essentiel pour se sentit vivant, complet, apaisé.

 

Ce vide peut se manifester par

  • Une impression de flottement d’irréalité
  • Un besoin constant de se distraire ou de remplir son temps
  • Une angoisse diffuse, difficile à nommer
  • Un sentiment d’être « déconnectée » de soi-même ou des autres

Le plus déroutant, c’est que le vide peut apparaître même quand tout semble aller bien. Il ne s’agit donc pas forcément de solitude au sens social, mais d’une solitude existentielle.

 

 

D’où vient ce sentiment  de vide ?

 

Il peut avoir plusieurs origines, souvent entremêlées :

 

1 . Un manque de lien intérieur

 

Certaines personnes ont grandi dans le regard de l’autre : faire plaisir, s’adapter,  réussir ; mais à force de répondre aux attentes des  autres, elles peuvent perdre le contact avec elle-même.

Alors lorsqu’elles se retrouvent seules, elles n’ont plus de repères.

Qui suis-je en dehors de mes rôles ?

De quoi j’ai vraiment envie ?

Le vide apparaît là ou l’intimité  avec soi même devrait exister.

 

2 .  Des blessures anciennes non reconnues

 

Le vide peut être l’écho d’un manque affectif ancien, parfois oublié ou banalisé.

Quand les besoins émotionnels fondamentaux (sécurité, attention, valorisation) n’ont pas été nourris, il peut rester un creux psychique, une forme d’attente perpétuelle d’un « autre » qui viendrait combler ce manque.

 

  1. Une peur d’exister pour soi-même

 

 Être seul(e), c’est parfois être confronté à ses choix, ses émotions, son histoire et cela peut-être très inconfortable voire douloureux. Certaines personnes préfèrent fuir cette confrontation par l’action, la performance ou les relations multiples, jusqu’à ce que le vide les rattrape.

 

Comment apprivoiser ce vide ?

 

  1. 1. L’accueillir plutôt que de le fuir

 

La première étape, c’est d’oser regarder ce vide sans s’y perdre, avec curiosité et douceur . que me dit-il ?

Qu’est ce qu’il révèle ? il ne s’agit pas de le remplir immédiatement, mais de l’écouter.

 

  1. Se relier à soi, petit à petit

 

Cela peut passer par l’écriture, la thérapie, la méditation, l’art… ou simplement par des moments ou l’on s’autorise à être soi même sans exigences.

Reconstruire une relation intérieure prends du temps mais c’est un chemin de réconciliation.

 

 

  1. Se faire accompagner

Quand le vide devient trop envahissant, quand il génère une grande souffrance ou une impression de perte de sens, l’accompagnement thérapeutique peut être d’une grande aide. Il ne s’agit pas de combler le vide de l’extérieur, mais de comprendre ce que le vide exprime et d’y répondre de l’intérieur .

 

Et si le vide était un appel ?

 

Plutôt que de le considérer comme une faille, il peut être vu comme une possibilité de nous retrouver.

 Il nous indique qu’une part de nous attends d’être écoutée, reconnue, aimée.

 

C’est un passage inconfortable, mais profondément humain que l’on a peut ne pas traverser seul (e).